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La Dernière Frontière - James

couverture de l'album La Dernière Frontière - James

Éditeur : Kalopsia

Auteur :

Genres : Historique

Prix : 16.90€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    2.5

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album La Dernière Frontière - James

Ce premier volet d'une trilogie se transporte au XVIIIe siècle, naviguant entre les terres écossaises et le Nouveau Monde. Les deux protagonistes principaux, engagés dans la lutte de l'Écosse contre l'oppression anglaise, se trouvent ensuite en Nouvelle-France, plongés à nouveau dans les affrontements entre nations européennes.

En Écosse, au XVIIIe siècle, pendant les tourments de la guerre contre l'Angleterre, le jeune James éprouve une affection ardente pour Katrina, une fermière de la région. Alors qu'ils échangent en toute quiétude sur les landes, leur tranquillité est soudainement rompue par l'assaut brutal d'un détachement de soldats anglais, déterminés à nuire à la jeune femme. Leur destin semble scellé jusqu'à l'intervention in extremis de l'oncle de James, Modoc, qui élimine le lieutenant commandant la troupe, permettant ainsi aux trois Écossais de s'échapper. Sous le voile protecteur de la nuit, dans le refuge d'une grange, James et Katrina scellent leur amour naissant. Pendant ce temps, Modoc se dirige vers Culloden pour affronter les forces britanniques avec ses compatriotes Highlanders, mais subit une défaite cuisante. Désormais, l'oncle décide de quitter l'Écosse, entraînant avec lui son neveu.

La dernière frontière T. 1

La dernière frontière T. 1 © Kalopsia

Cette bande dessinée nous replonge dans une époque déjà maintes fois explorée dans les récits, témoignant de la guerre entre les Anglais et les Écossais, ainsi que des débuts des colons dans le Nouveau Monde. Cet univers riche et chaotique offre un terreau fertile pour une multitude d'aventures. Boris Talijancic y introduit une histoire classique d'Européens contraints à l'exil, se retrouvant sur les rives du Saint-Laurent à devoir réinventer leur existence. Dans ce premier tome, l'intrigue progresse de manière linéaire, se déroulant rapidement, ce qui pourrait laisser au lecteur le sentiment que certains aspects auraient pu être davantage approfondis. Les personnages pourraient bénéficier d'un développement plus approfondi, en les situant mieux dans leur contexte historique, familial et social. Les planches ne dépeignent que les éléments essentiels de l'histoire, manquant ainsi de profondeur.


De même, l'auteur, optant pour un style de dessin réaliste et plaisant, se concentre principalement sur la représentation des personnages, avec beaucoup de gros plans laissant peu de place aux décors. Cette approche nuit à la narration en privant l'histoire de son contexte. Par exemple, la bataille de Culloden est traitée en seulement deux pages, sans aucun plan d'ensemble. Il est donc difficile pour le lecteur de saisir l'importance de cet affrontement, le nombre de personnes impliquées, ou même pourquoi les Anglais ont remporté la victoire. Dans sa quête d'efficacité, Talijancic peine à immerger pleinement le lecteur dans son univers. De plus, les couleurs numériques, quelque peu criardes, ne favorisent pas cette immersion.

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